Halix de Bagard
Halix de Bagard, de Mireille Pluchard.
Cévennes, an de grâce 1398. Le sein de dame Mathilde allaite de concert sa dernière née, Claire, et Halix, fille du chevalier Bagard. L'épouse d'un modeste fileur donne-t-elle ainsi aux deux « nourrissones » le goût de la soie, parure d'excellence des cardinaux qui ont élu domicile dans les sompteueux palais que sont les « livrées cardinalices » de Villeneuve-Lès-Avignon?
Halix, qui incarne la fougue, et Claire, qui personnifie la sérénité, ambitionnent une « renaissance » des Cévennes malmenées par les guerres, les désordres, la disette. Les embûches ne manqueront pas d'entraver leur cheminement, abrupt comme leur époque. Mais leur amitié, aussi tendre que généreuse, jamais prise en défaut, leur permettra de conduire les Cévennes à leur âge d'or grâce à la soie qui se filait et se tissait dans d'humbles chaumières.
Une épopée, où l'auteure de La tresse d'or nous conte l'aventure de la soie qui fera la richesse des Cévennes.
L'histoire raconte le développement de l'élevage des magnans (les vers à soie en occitan) et de la filière du filage dans les Cévennes. Les principaux personnages ont réellement existé. On comprend bien aussi la structure de la société de l'époque avec les corporations, et les autorisations délivrées par le seigneur local. J'ai quand même décelé une erreur:
"... notre hôtesse tient en horreur dentelles et brocards."
"Ces petites demoiselles auront belle allure dans ces draps, dentelles et mousselines."
Pour une partie de l'histoire qui se passe entre 1398 et 1406, non, il n'y a pas encore de dentelle, les premières mentions de dentelle remontent à la Renaissance. À cette époque on parle encore de passements, et la technique n'est pas exactement la même.